mardi 7 mai 2013

Chap. 6 : Les mille et une vilenies DE…




                             

 

"Je fends l'armure …J'enlève le haut…et puis allez ... j'enlève aussi le bas !
Qui suis-je ?"


Sixième étape: "Flagrant délit d'ingratitude !"


Un jour j'ai lu dans "Libération" que je n'aimais pas les vieux.

Ce n'est pas tout à fait vrai : ils sont utiles pour vous mettre le pied à l'étrier…et j'en ai bien usé.


Mais une fois que c'est fait, ben oui, faut le dire, faut qu'ils laissent la place parce qu'avec eux «la démocratie est ultramalade !» Je l'ai lâché une fois vertement au cours d'une réunion dans un bar du Marais face à un public homosexuel en m'emportant contre «les vieux sages qui phagocytent le débat». C'est vrai «Il y en a marre d'être la génération sacrifiée !»

MOI, grâce à d'indéniables et exceptionnelles qualités j'avais su conquérir l'estime d'un député-maire. Il m'avait accordé un stage d'été en 1997 dans sa mairie avec pour mission de «préparer Intervilles».

Arrivé sur les lieux le 25 Juillet j'avais tout organisé en deux temps trois mouvements pour le 30 Juillet. Comme par magie !

Ayant gardé un souvenir ébloui par tant d'efficacité et de rapidité ce député m'avait alors par la suite imposé sur son secteur que j'estimais facile à conquérir. Il m'avait alors mis sur ma ligne de départ en proposant sa suppléance en 2002.

MOI je pensais qu'il serait aussitôt nommé ministre mais pfff…même pas!

Rongeant en douce mon frein de mes dents aiguisées mais sans perdre mon «sourire de premier communiant» jugé si ravageur, j'ai donc dû attendre qu'il soit nommé Commissaire Européen pour le remplacer à l'Assemblée Nationale en 2004.

Deux ans à souhaiter qu'il disparaisse du paysage alors qu'en fait mon vrai père spirituel c'est Georges Pompidou. «Il incarne l'idéal du président de la République, très terrain, à l'écoute, chaleureux, fin lettré, visionnaire.»

Je me sens aussi le fils de Philippe Seguin qui «a secoué les idées reçues, renversé les tables, mais il n'a pas su transformer l'essai en politique».

Comme ils sont morts tous les deux je peux en faire usage autant qu'il me plaît et il n'y a même pas à faire semblant d'être reconnaissant. En revanche voyez comme ils font bien dans mon décor !

Mais pour celui que j'ai remplacé à l'Assemblée, imaginez qu'il n'ait pas eu le poste de Commissaire…et je serais encore là à piaffer d'impatience en lui faisant des courbettes !

J'avais quand même noué avec lui une «profonde amitié» et je disais partout le considérer comme mon «père spirituel», à qui je devais tout…non ...la moitié de tout, l'autre moitié revenant à Sœur Emmanuelle.

Je l'ai tout de même remercié avec quelques années de décalage pour lui prouver ma fidélité : j'ai refusé mon soutien à la candidature de son fils Jean-Noël aux cantonales de 2011. Comme sur le département c'était déjà moi qui faisais la loi, j'ai «convaincu» ce dernier de retirer sa candidature.

Je n'allais tout de même pas être assez con pour laisser entrer un jeune loup, séduisant qui plus est, dans ma bergerie !

Mais bon, c'est du passé et il ne faudrait pas grossir ma dette envers lui car une fois introduit dans l'équipe de Chirac je me suis débrouillé tout seul pour séduire - en tout bien tout honneur - le conseiller Elyséen Jérôme Monod tout en devenant «l'enfant chéri du président».

Ceci dit j'ai vite compris que Chirac avait fait son temps et qu'il n'y avait plus à le ménager. D'ailleurs il ne m'avait pas fait de place dans le gouvernement de Villepin et j'avais tourné la page pour loucher du côté de Sarkozy dont je disais pourtant en 2005 « qu'il n'était pas ma tasse de thé » mais dont chacun sentait bien qu'il représentait le futur…MON FUTUR !!!


Et pour ce qui est de la reconnaissance…autant en emporte "la burle", ce vent glacial des hauts-plateaux qui balaie tout sur son passage.

 
A vendredi pour la septième étape vers la victoire :

                                      "Sous le soleil de Satan !"

 

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