mardi 23 avril 2013

Chap. 3 : Les mille et une vilenies DE…




                             

 

"Je fends l'armure …J'enlève le haut…et puis allez ... j'enlève aussi le bas !
Qui suis-je ?"


Troisième étape: "l'architecte du mensonge !"




Pour vous soutenir dans votre recherche je fais des efforts mais j'ai vraiment du mal à tout mettre en ordre dans ma tête.

Je suis vraiment double puisque je suis né d'abord à Lyon puis dans "mes terres".
Mon double serait-il ma part d'ombre?

Jérôme Monod avait salué mon «intelligence» et mon «honnêteté» et par respect je ne puis le taxer de naïveté ou d'imprudence. Alors pour ne pas le mettre en difficulté sur le deuxième point -car pour le premier il n'y a rien à contester- je dois revoir certaines de mes déclarations qui finissent par me troubler moi-même.

J'aime à rappeler que je suis un pur produit de la méritocratie parce que mes origines sont modestes.

                                     

Ma mère ne s'est-elle pas «saignée aux quatre veines pour que je puisse faire de longues études ?»
Je dois à la vérité de préciser que pendant la plus grande partie de mes études je recevais l'équivalent d'un salaire pour étudier et puis, pour arriver au même résultat, d'autres ont choisi des parcours plus directs.
Le mien, que ma modestie dissimule de son mieux pour ne pas en souffrir, était peut-être un moyen d'éblouir mon père issu comme ma mère d'une famille d'industriels et devenu directeur de la banque Indosuez Scandinavie mais aussi gérant d'une société de conseil en investissement.
D'accord, on ne peut rattacher cette filiation à des origines modestes mais puisque les psychiatres disent que pour grandir il faut un jour ou l'autre "tuer le père" autant faire disparaître le mien de ma biographie pour m'avantager d'un petit côté rural plus proche du peuple.
Par ailleurs la résidence secondaire familiale tout près du lac où j'allais en vacances et où je passe encore de temps en temps me donne de vraies racines campagnardes et peu importe que ce soit dans un autre département que celui dont je prétends être pour flatter mes électeurs !


Pour plaire davantage encore à ces derniers si chrétiens, je ne rate jamais une occasion de mettre en avant Sœur Emmanuelle à qui je dois en quelque sorte en grande partie mon ascension : elle est un exceptionnel faire-valoir et j'en use sans discrétion.
Certains trouvent que de la "mettre à toutes les sauces depuis des années" la rendrait "difficile à passer", d'autres m'envient cette référence morale inusable….mais personne n'a pris la mesure du côté extraordinaire et quasi surnaturel de notre relation.
Jugez plutôt :

Pendant mon stage à l'Ambassade de France au Caire, je jouissais de beaucoup de temps libre et le consacrais à l'association créée par Sœur Emmanuelle. C'était en 1999 et j'avais 25 ans. Je lui rends tous les jours grâce de son accueil, et même dans les vœux que j'adressais pour 2011 à mes administrés je n'avais pu m'empêcher de faire mousser tout ce que je lui devais :
«Promouvoir la solidarité, consacrer un peu de sa vie aux autres, ce sont des valeurs que j'ai apprises au Caire avec Sœur Emmanuelle….»

                          

Et combien de fois en ai-je parlé aux journalistes en évoquant mes souvenirs ? Par exemple :
L'une écrivait en m'écoutant : « peut-être depuis ce jour où, stagiaire de l'ENA au Caire, il a soutenu le regard de Sœur Emmanuelle à qui il proposait de l'aide dans les bidonvilles».

              


A un autre j'avais expliqué ce que je devais «à Sœur Emmanuelle, rencontrée dans les bidonvilles du Caire, qui m'a donné le sens de l'engagement».


Une troisième écrivait en m'interviewant: «quand x (moi) retrouvait Sœur Emmanuelle au Caire, elle lui prenait la main et l'interrogeait: "Qu'as-tu fait de bon depuis que je t'ai vu la dernière fois ?" ».



              


Encore un souvenir…d'une de mes interviews enregistrées. J'en ai des larmes aux yeux: "Je me souviens qu'elle racontait souvent cette histoire pour expliquer aux enfants pourquoi est-ce qu'il fallait se laver les mains …euh...pour lutter contre les maladies "


Et un autre de la même interview dont j'avais pu faire le script. J'expliquais pourquoi je me suis engagé en politique :

«En fait, j'étais en Egypte. A l'époque je pensais pas vraiment faire de la politique et euh…Sœur Emmanuelle me reçoit et elle me dit "Est-ce que tu te rends compte de tout ce que tu as reçu dans la vie et de toute la chance que tu as ? Et il y a une chose que tu dois faire c'est que tu dois apprendre à rendre."»

Ces souvenirs sont si vivants en moi, si proches encore que j'en oublierais presque qu'en 1999 Sœur Emmanuelle était depuis 6 ans (1993) retirée dans un foyer de religieuses à Callian dans le sud de la France.                

Elle avait quitté définitivement l'Egypte en 1993…

 A vendredi pour la quatrième étape vers la victoire :

             "en terre chrétienne il n'y a pas que des cloches !"

 

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