jeudi 18 avril 2013

Chap. 2 : Les mille et une vilenies DE…




                             

 

"Je fends l'armure …J'enlève le haut…et puis allez ... j'enlève aussi le bas !
Qui suis-je ?"


Deuxième étape: "Allah l'Zheimer en Egypte"

 



"J'ai la mémoire qui flanche, je m'souviens plus très bien…"
Je vous ai déjà dit, mes amis, que j'avais eu le privilège de naître deux fois…eh bien, si je me retourne sur mon parcours je vois que j'ai utilisé au mieux cette capacité à être double. Mais c'est aussi sans doute la raison pour laquelle il y a quelques "embrouilles" dans le récit que je fais de mes vies, la réelle et l'imaginaire.

L'étonnement de n'avoir pu préciser un jour devant un journaliste l'année de ma sortie de l'ENA me conduit à reconstituer mon parcours d'études plutôt que de sombrer dans l'inquiétude devant une telle défaillance de mémoire.
Voyons…l'agrégation en 97, un passage d'un an à l'IEP et ensuite 27 mois à l'ENA…ça y est ! La sortie de l'ENA c'était en 2001 !
Comment ai-je bien pu oublier une date qui marquait mes vrais débuts dans la vie active?
C'est inquiétant, non

De fait ma mémoire s'est probablement figée quand, lors d'un stage de 6 mois à l'Ambassade de France en Égypte, me trouvant au pied des pyramides j'ai cru entendre Napoléon s'écrier " Du haut de ces pyramides 40 siècles te contemplent ! ".



La tête m'en tourne encore et c'est sans doute la cause de tout ce qui m'embrouille et me conduit à vous embrouiller parfois.
Ainsi, quand je relis des extraits de mes interviews je ne suis plus capable de dire si j'ai vraiment fait plusieurs stages en Égypte ou seulement le stage de 6 mois en ambassade qui appartient au cursus de l'ENA.

Je ne sais plus où caser l'année que j'ai dit avoir passée à enseigner le Français dans un bidonville du Caire.
J'ai bien rencontré Sœur Emmanuelle mais l'ai-je rêvée cette année au milieu des chiffonniers ou bien un don d'ubiquité m'aurait-il permis d'être aux études à Paris et de vivre en même temps «ce temps très dur pendant lequel j'ai vu le cœur de la pauvreté, mais où j'ai eu le sentiment d'être utile»?

Pourtant je ne vois vraiment pas où "la caser" cette année de dévouement sinon sur ma carte de visite pour me donner une personnalité toute pétrie d'humanisme et de générosité.
Tant pis, personne n'a cherché à vérifier. Sœur Emmanuelle n'est plus là pour me contredire et moi même je m'y perds…alors je reprends son «Yalla», puisque cela ne fait de mal à personne : autant garder en bénéfice une affirmation bien utile voire capable de faire oublier quelques autres mensonges véniels dénoncés par des esprits chagrins et mesquins, comme ceux qui me refusent le fait d'avoir grandi et d'avoir été scolarisé sur ces terres où je prétends que s'enfoncent mes racines et auxquelles va toute ma dévotion.



Bonne nuit et à la semaine prochaine pour la troisième étape vers la victoire! : 
                                               "L'architecte du mensonge"

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