jeudi 28 février 2013

La Chasse au Scoop en Afrique !


Tant d'amateurisme et d'impunité, pour ce gouvernement, nous sont maintenant insupportables à l'heure où tant de Français sont mis à l'amende fiscale pour le simple fait de gagner leur vie honnêtement, dignement, discrètement...


Otages au Cameroun : la grosse bourde de Kader Arif




Le ministre délégué aux Anciens combattants , Kader Arif, en août dernier. 
Crédits photo : CHARLY TRIBALLEAU/AFP

L'opposition a vivement critiqué le ministre délégué aux Anciens combattants, qui a annoncé la libération des Français enlevés au Cameroun, avant de revenir sur sa déclaration.

À quoi pensait donc Kader Arif en annonçant ce jeudi matin, devant l'Assemblée nationale, la libération des sept Français enlevés au Cameroun, sans attendre de confirmation officielle? «Juste avec la prudence d'usage... mais je viens d'avoir comme information, à confirmer, mais il semble qu'elle est confirmée, que nos otages au Cameroun ont été libérés», a en effet déclaré le ministre délégué aux Anciens combattants, devant l'hémicycle. Une nouvelle qui a provoqué les applaudissements sur tous les bancs. Mais quelques minutes plus tard, après avoir fébrilement consulté son téléphone, il a repris la parole: «Il s'agissait d'informations transmises par voie de presse, il n'y a pas pour le moment de confirmation officielle à ce stade» de la libération, a déclaré le ministre aux députés. «S'il y avait des informations, elles seraient transmises de manière officielle et pas seulement par ce qui est exprimé dans les médias ce matin», a-t-il poursuivi.
 

Mais le mal était fait. Le directeur du centre de crise du ministère français des Affaires étrangères, Didier Le Bret, s'est empressé de démentir l'information. «Dès le début de la matinée, dès que la rumeur a commencé à circuler, le Quai d'Orsay, à travers le centre de crise, a bien évidemment informé au premier les familles de ce que cette information n'était pas recoupée et qu'il fallait la prendre avec la plus grande prudence», a expliqué Didier Le Bret. Le ministre camerounais de l'Information, Issa Tchiroma Bakary, a pour sa part parlé de «folle rumeur».

«Expression du bordel au gouvernement»


Cette annonce prématurée, dans une affaire si délicate - quand on pense notamment à l'attente insoutenable pour la famille des otages - a provoqué l'infdignation de l'opposition: Kader Arif ne devait pas s'exprimer avant que cela soit officiel, et ce n'était d'ailleurs pas à lui de faire une telle annonce. L'ancien ministre de la défense Défense Hervé Morin (UDI) a ainsi estimé que Kader Arif n'était tout simplement «pas dans son rôle». Face à «un ministre délégué aux Anciens combattants qui veut se la jouer et annoncer une nouvelle, il faut que le Premier ministre mette de l'ordre dans son gouvernement», a-t-il ajouté.

Même incompréhension à l'UMP, dont le chef de file des députés Christian Jacob a parlé d' «erreur grave». «Sur des sujets extrêmement sensibles, il faut toujours prendre le temps d'avoir toutes les confirmations nécessaires du Quai d'Orsay», a recommandé le député-maire de Provins (Seine-et-Marne).

Sur Twitter, Valérie Debord, déléguée générale de l'UMP, estime qu'Arif a commis une faute

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