mardi 4 décembre 2012

Parle à mon culte, ma France est malade...


De gauche à droite: Mohammed Moussaoui, Gilles Bernheim, le cardinal André Vingt-Trois, Marie-Stella Boussemart et le métropolite Joseph, à l'Assemblée nationale, jeudi, avant leur audition par la commission des lois.


Nous reprenons le post de Tristan pour l'enrichir de l'article du Figaro et le mettre en perspective avec l'appel de JFC à une "manifestation nationale le 13 janvier" à Paris contre le projet gouvernemental de légalisation du mariage homosexuel.

LE DÉBAT PIPÉ, C'EST MAINTENANT !

FLAGRANTE INÉGALITÉ DES TEMPS DE PAROLE DANS LES AUDITIONS DEVANT LE PARLEMENT


Jeudi 8 novembre
Sociologues : tous pour le mariage gay (3h)

Jeudi 22 novembre
matin : 6 juristes tous pour le mariage gay (3 h)

après-midi : Associations famille enfance (4h)
L'UNAF majoritairement "anti" mais "équilibré" par des associations minoritaires qui sont "pour"

Jeudi 29 novembre
matin (4h)
Les lobbies homosexuels des groupes politiques
Puis l’approche européenne : c'est encore LGBT-internationale

après-midi (2h)
6 Responsables du Culte : 10 mn chacun
32 mn de "questions" (mise en accusation) de 6 Députés PS
5 mn de réponses par les responsables de chaque Culte

On en est à minimum 12 h accordées aux "pro" mariage gay et 4 h pour les "anti".

Et ce n'est pas fini :

Le lobby gay dispose encore de 7h pleines :
6/12 (14h–18h) : Associations de défense des droits des personnes homosexuelles (4h)
20/12 (14h–17h) : Familles homoparentales (3h)

En face, que reste-t-il ?

Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme (45 mn)
Agence Française de l’Adoption (45 mn)
Défenseur des droits (1h)
Conseil supérieur du notariat (45 mn)
Académie nationale de médecine (45 mn)
Conseil national pour l’accès aux origines personnelles (45 mn)
Ethnologues et philosophes (2h)

Moins de 7h, dont sans doute moins de la moitié auront une position "anti"…

TOTAL :
19 h accordées aux défenseurs du mariage gay
4 h aux opposants
7 h encore à venir au mieux 50/50

Deux poids, deux mesures…

"Moi président de la République, je ferai en sorte que les partenaires sociaux puissent être considérés (…)"
"Moi président de la République, j'engagerai de grands débats, on a évoqué celui de l'énergie, et il est légitime qu'il puisse y avoir sur ces questions-là de grands débats citoyens."
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/11/29/01016-20121129ARTFIG00731-mariage-gay-les-religions-entendues-a-la-sauvette.php?cmtpage=19

Invités à l'Assemblée nationale, les responsables religieux n'ont eu que 4 minutes chacun pour débattre.

 
Ils sont quarante-huit et manifestent contre André Vingt-Trois. Près de l'Assemblée nationale, ils tournent en rond, munis de pancartes en faveur du mariage homosexuel. «André Vingt-Trois, occupe-toi de ton culte» est leur slogan. Une militante qui tient à son anonymat explique: «Nous sommes très en colère parce qu'il s'oppose à nos droits.» «Il» étant l'archevêque de Paris. Avec cinq autres responsables religieux, il était invité, jeudi, par la commission des lois de l'Assemblée nationale pour dire pourquoi juifs, chrétiens, musulmans s'opposent au projet de loi pour le mariage gay. Travail démocratique que cette jeune femme va toutefois jusqu'à récuser: «L'Assemblée nationale n'a pas à écouter André Vingt-Trois !»
Dans la salle Lamartine, chacun des religieux dispose de dix minutes pour s'exprimer. Dans l'heure qui reste, le rapporteur de la loi, Erwann Binet (SRC-groupe socialiste républicain et citoyen), lance des questions et donne la parole aux douze parlementaires présents (lui compris: neuf SRC, un RRDP (radicaux de gauche), un écologiste, deux UMP, Xavier Breton et Éric Woerth). Cinq s'exprimeront longuement, essentiellement sur la notion d'égalité et de non-discrimination pour les homosexuels. Il restera donc moins de quatre minutes par religieux pour répondre aux objections.
Ce qui irrite le pasteur Claude Baty, président de la Fédération protestante de France, qui appelle alors ses interlocuteurs politiques à un «débat sérieux»: «vous posez une masse de questions: avoir trois minutes pour répondre, c'est frustrant», lance-t-il. Et de critiquer la forme de cette réunion: «Nous voyons ici à quoi mène un dialogue fait dans l'urgence. Il faut maintenant nous dépêcher de débattre!» Et conclut: «Trop pressé d'aller à la solution, on risque de ne pas écouter l'autre.»

«Globalement vous êtes des lobbys»

La solution, elle, semble déjà acquise pour les députés de gauche présents qui sont d'ailleurs les seuls à s'exprimer. L'Assemblée va voter cette loi, cela ne fait pas l'ombre d'un doute pour eux. Les religions qui auront pu tout de même redire les raisons de leur opposition n'ont d'ailleurs pas grand-chose à apporter, car le «débat» se joue pendant cette seule séance. Le plus virulent sur ce thème étant Alain Touret (RRDP): «Globalement vous êtes des lobbys», lance-t-il, attaquant directement l'Église catholique: «Vous appuyez votre pouvoir sur l'institution du mariage (…) mais à part quelques exceptions, vous vous êtes pratiquement trompés à chaque fois (…). La fracture entre vous autres et l'opinion est totale.»
Curieusement toutefois, et comme la plupart de ses collègues, il insiste et conclut son propos sur la nécessité de tenir le débat à l'Assemblée et surtout pas dans la rue. Comme si la majorité avait peur d'une forte mobilisation pour la manifestation nationale du 13 janvier prochain: «Vous lancez vos troupes, vos évêques, jette-t-il à un cardinal Vingt-Trois impassible, vos catholiques s'il en reste» mais «restez plutôt sur le plan philosophique» et«laissez aux élus la responsabilité de décider!»
Ce qui fera réagir le grand rabbin, Gilles Bernheim. Ces interventions religieuses, argumente-t-il, sont tout, sauf «un front des religions».«Jamais, ajoute-t-il, je récuserai le droit pour un couple homosexuel d'avoir des enfants» mais comment peut-on «imposer son désir d'enfant sur l'avenir même de cet enfant? Droit et devoir sont ici remis en question. Et le mot mariage est dévoyé.»

http://www.lefigaro.fr/politique/2012/12/02/01002-20121202ARTFIG00189-mariage-gay-cope-appelle-a-manifester-le-13-janvier.php

Mariage gay : Copé appelle à manifester le 13 janvier

Le président contesté de l'UMP assure que la gauche profite de «la cacophonie» au sein de son parti pour passer en force sur le sujet.
Jean-François Copé a annoncé dimanche une «manifestation nationale le 13 janvier» à Paris contre le projet gouvernemental de légalisation du mariage homosexuel.
Cette date est en effet celle retenue par les opposants pour une nouvelle démonstration de force après les actions menées le 17 novembre dernier. La date est stratégique puisqu'elle précède les travaux des députés en commission des lois. Le collectif contre le mariage gay ne prévoit pas de manifestations «d'étape», sauf celles du 8 décembre à Bordeaux, Lille, Le Mans et Nancy.
Accusant la gauche de «remise en cause des fondements de la famille, à travers le mariage et l'adoption par les couples homosexuels», le président contesté de l'UMP a lancé, devant des militants de son parti à Nancy: «Pour faire entendre la voix des Français que François Hollande refuse d'écouter, nous serons le 13 janvier à Paris, pour une manifestation nationale. Le sectarisme et le mépris de la gauche, ça suffit!»

L'UMP va ouvrir un débat national

«Au cours des derniers jours, la gauche a aussi profité de la cacophonie pour continuer son passage en force sur un projet qui divise profondément la société française: la remise en cause des fondements de la famille, à travers le mariage et l'adoption par les couples homosexuels», a-t-il assuré.
«Les auditions organisées par les députés socialistes sont un simulacre de débat. On interroge uniquement des experts favorables à ce projet. On refuse d'écouter les opposants. Et quand on reçoit les responsables des grandes religions, on leur donne 5 minutes de parole avant de les noyer sous les mises en cause les plus grotesques!» a accusé l'ex-ministre.
«Je vous annonce que l'UMP va ouvrir elle-même le grand débat national que le gouvernement de gauche refuse de lancer! Oui, nous allons informer les Français sur la teneur de ce projet et sur ses conséquences», selon lui.

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